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Gilets jaunes: L'intrusion dans un hôpital fait débat
information fournie par Reuters 02/05/2019 à 12:15

GILETS JAUNES: L'INTRUSION DANS UN HÔPITAL FAIT DÉBAT

GILETS JAUNES: L'INTRUSION DANS UN HÔPITAL FAIT DÉBAT

PARIS (Reuters) - Attaque inacceptable ou récupération politique par le gouvernement : l'intrusion d'une cinquantaine de personnes dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, en marge du défilé parisien du 1er-Mai, fait débat jeudi.

Le Premier ministre Edouard Philippe a jugé "inacceptables" les événements qui se sont déroulés boulevard de l’Hôpital, dans le 13e arrondissement de Paris, où les défilés ont été marqués par de nouvelles violences.

"Vouloir s'introduire dans un hôpital de cette façon n'est pas excusable", a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Angoulême (Charente), en louant le comportement du personnel hospitalier qui a permis selon lui d'empêcher le pire.

"Si ce calme n'avait pas été au rendez-vous, les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves", a-t-il déclaré à la presse.

Pour le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, les choses sont claires : il s'agit bien d'une "attaque".

"Ici, à la Pitié-Salpêtrière, on a attaqué un hôpital. Et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger", a-t-il écrit dès mercredi sur Twitter

"Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Nos forces de l’ordre sont immédiatement intervenues pour sauver le service de réanimation", a ajouté le ministre devant la presse lors d'une visite à l'hôpital.

Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui a porté plainte après l'intrusion, a estimé jeudi sur Franceinfo qu'on était "passé au bord d'une catastrophe".

"Il aurait pu se produire un drame dont je n'ose même pas imaginer les conséquences", a-t-il ajouté.

RÉCUPÉRATION POLITIQUE ?

Mais pour une partie de la classe politique, le gouvernement fait de la récupération en dramatisant un événement qui n'a pas eu de conséquences, l'intrusion étant en partie le fait de personnes qui voulaient échapper aux gaz lacrymogènes.

"Prudence. Dans quelques heures, on découvrira que la soi-disant attaque de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière est une manipulation du système", a dit jeudi le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sur Twitter.

La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, qui s'est rendue sur place jeudi, a estimé sur Europe 1 que l'intrusion avait peut-être plusieurs motivations.

"Je pense qu'il y a eu plusieurs moments et plusieurs groupes qui ont pénétré (dans l'hôpital)", a-t-elle dit, tout en refusant de minimiser la gravité des faits : "Clairement, les grilles de l'hôpital ont été forcées."

Quant à la théorie selon laquelle les manifestants voulaient s'en prendre à un capitaine de CRS hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière, elle s'est montrée dubitative. "Je ne vois pas très bien comment les manifestants sur place auraient pu avoir l'information", a-t-elle déclaré.

Le personnel soignant de l'hôpital a relativisé les faits lors d'une conférence de presse jeudi.

"On ne s'est pas sentis en danger plus que ça", a dit Gwénaëlle Bellocq, une aide-soignante, précisant que les intrus avait "compris" qu'ils devaient quitter les lieux quand on leur a expliqué qu'il s'agissait d'un hôpital et louant l'intervention des forces de l'ordre "efficaces, calme, posées".

(Yves Clarisse, édité par Yann Le Guernigou)

12 commentaires

  • 03 mai 10:58

    Instrumentalisation entreprise par Castaner est à son image... On a récompensé la fidélité, même si l'incompétence predomine, c'est sûr que les candidats au poste n'ont pas dû être nombreux après le départ du prédécesseur qui lui avait averti des risques à venir et que sa majesté Napo XIV n'a pas voulu entendre


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